T'as su ? L' histoire du Beuchot en 3 minutes

 

Ah la Haute-Saône… On a l’impression qu’elle ne paye pas de mine comme ça, mais elle abrite  de petits joyaux  disséminés un peu partout  sur le territoire. Elle a toujours grandi discrètement  entre le  Doubs, Les Vosges et la Bourgogne, mais elle regorge elle aussi de sites historiques et de légendes.

 C’est peut-être d’ailleurs ce qui rend sa découverte encore plus étonnante. J'ai glissé en bas de cet article 2 liens  vous permettant de vous faire une idée 


Il en est un par exemple, discret, niché à l’entrée des Vosges Saônoises dans  le petit Hameau du BEUCHOT non loin de Luxeuil les Bains : L’observatoire de Hautevelle.  Déjà, rien que ce Hameau  de 67 hectares a une histoire bien fournie.




On apprend après quelques  recherches, qu’un acte de vente mentionne l'existence du "moulin et battant d'Hautevelle" en 1539. Un haut fourneau y aurait fondu les premiers boulets de canon du XVe siècle, mais il a peu à peu disparu. Le pignon d'un bâtiment porte une pierre frappée d'une croix de Lorraine et du millésime 1715, attestant une reconstruction à cette date. Le fourneau était exploité à partir de 1739 mais en 1790, sa production restait peu importante, et malgré lui avoir adjoint deux feux d’affinerie, il cessa de fonctionner en 1795.‌‌Les forges lui succédèrent et furent elles-mêmes transformées en tréfilerie en 1880. Divers bâtiments (bâtiment de la machine à vapeur, hangar) sont reconstruits vers 1885. L'usine est cédée vers 1875 par la famille Demandre aux sieurs Louis Aubert et Gaston Marquiset, puis passe dans les mains de la société Dauguet et Cie peu avant 1900. En 1918, la Tréfilerie H. Dauguet produit mensuellement 40 à 50 t de fil de fer fin, en acier et laiton, pour cordes, toiles métalliques, fleurs artificielles, etc. Dénommées Tréfileries du Beuchot en 1929, elles appartiennent à Lemaire et Cie et fabriquent du fil en acier, fer et laiton trempé, cuivré, étamé et galvanisé. En 1964, la production mensuelle atteint 200 t de fils d'acier fin, doux, extra-doux et dur. Repris par la tréfilerie de Conflandey (étudiée IA70000331), l'établissement dépend aujourd'hui du groupe allemand Saarstahl. Divers ateliers de fabrication en mauvais état (étamerie, galvanisation) et une cheminée en brique ont été détruits vers 1994. Une machine à vapeur de 70 ch est mentionnée au début du 20e siècle. Une chaudière de la Société industrielle de Creil est autorisée en 1929 et une autre, de marque Scheidecker et Kohl (Lure, 70), autorisée en 1950. Présence d'une turbine en place en 2006. La forge emploie 12 personnes en interne et 25 en externe en 1816, une vingtaine en 1847, et 12 hommes et 3 enfants en 1875. La tréfilerie embauche 90 personnes en 1892, 110 en 1918, 80 en 1931 et 20 en 2006.

Allez, assez parlé des Fils d’Héphaïstos, Parlons un peu d’Uranie, du moins que quelques-uns de ses disciples, après tout, cet article est dédié à cela.

Naissance

Tout commença donc en 1980, lorsqu’une poignée de têtes en l’air prirent l’initiative de créer un club d’astronomie entre les murs du Centre Social Georges Taiclet, à Luxeuil. Ils élaborèrent un projet assez ambitieux : construire un observatoire Astronomique. Le projet fut concrétisé après rédaction et  dépose d’un épais dossier auprès des diverses organismes de financement.

Pour la construction de l’observatoire  Les fonds proviendront :

- du Fond Départemental

- de la Caisse d'Allocations Familiales de Haute-Saône, pour l'initiative des jeunes,

- de la CMDP - Crédit Mutuel,

- du CENTRE SOCIAL et CULTUREL de Luxeuil-les-Bains.

 

Sorti de terre en  1987, L'Observatoire du BEUCHOT est semble t’il le premier observatoire  astronomique ouvert au public en Haute-Saône.


Le site, choisi à cette époque pour permettre des observations de qualité, place l'Observatoire à une dizaine de kilomètres de LUXEUIL, SAINT-LOUP, FAVERNEY, FOUGEROLLES, et à une trentaine de VESOUL, LURE, PORT-sur-SAONE, BAINS-les-BAINS.


Surmonté d'une coupole de 3,50 m de diamètre, l'Observatoire abrite un télescope de 260 mm de diamètre et de 1500 mm de focale  entièrement construit par le club, et  réalisé selon les préconisations et dessins de Pierre Bourge, Personnage clé dans la popularisation de l’Astronomie, et fondateur de l’Association Française d’Astronomie en 1946. N’oubliez pas ce nom, on y reviendra rapidement.

L’édifice  abrite également une petite salle permettant de préparer et réaliser une soirée d’observation, maintenir possible une soirée en cas de mauvais temps et bricoler et entretenir au chaud l’hiver le matériel. C’est un  lieu d’échange et de partage profitant à tous. Un filtre adapté permet aussi d’observer le Soleil en toute sécurité

 

Quelques recherches et  échanges d’anecdotes avec les  membres de l’ancien club mentionnent une implication et supervision de Pierre Bourge, présent lors de la mise en œuvre du bâtiment. La légende raconte qu’il aurait même campé au pied de l’Observatoire. 

Les membres du club restèrent en contact et furent rédacteurs occasionnels d’articles parus dans Astro-Ciel, Magazine dont la ligne de conduite était de parler ouvertement d’astronomie, prémices de ce qui allait devenir  Ciel et Espace 

On vit même l’observatoire en première de couverture de ce Magazine en 1989, année où Luxeuil fût le lieu d’une rencontre astronomique publique : Euro Astro 89



Diverses soirées et animations furent organisées au pied de cet Observatoire chaque année, jusqu’au 26/06/2004, dernière date  d’événement publiée annonçant le traditionnel pique-nique de fin de saison. Eté 2004 Le club s’éteindra.

et Re-naissance

Après 10 années de sommeil  et depuis juillet 2014 L’Association d’Astronomie Vesoul fait suite au CLAP (Club Luxovien d'Astronomie Populaire) et sa gestion repose  maintenant sur l'engagement de ses bénévole y réalisant  soirées d'observations et soirées découverte publique. Il reste la propriété des Centres sociaux de Luxeuil les Bains.

L’association d’Astronomie Vesoul a tenu à conserver l’Observatoire « dans son jus », seuls quelques petites modifications sur le télescope furent entreprises pour le rendre plus confortable, et le  local remis au goût du jour. Les optiques d’origine sont toujours présentes, et ont été réaluminées en 2018 par une société  située à Savières, au nord de Troyes.

Le télescope est toujours aussi performant optiquement, mais les technologies ont fortement évolué, rendant l’astronomie plus confortable en nomade. Il sera  légèrement modifié pour des observations spécifiques : lunaires, planétaires, solaires.

Ses portes sont  toujours ouvertes  à un public très large sans limite d’âge ni prérequis scientifiques (curieux bienvenus) lors des dates publiques visibles sur le site astronomie70.fr comme le voulait Pierre BOURGE


 Le lien vers Lunétoile  t'emmènera sur un site fort bien fait, regroupant quelques lieux du département à découvrir , et plein d'infos  sont également  consultables sur le site https://www.cancoillotte.net/



 

Posts les plus consultés de ce blog

Test: : le Dobson 200/1200 Skywatcher

On The Moon Again 2024